Suite à une plainte formuler par son ancien patron du groupe ASK Gras Savoye, une filiale Marocaine dans le courtage d’assurance, Déborah Gnagne, fondatrice et directrice générale du Groupe DAYO, s’est présentée ce lundi 21 juillet 2025 dans les locaux de la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorismes (CRIET) pour son audience. Une audience qui n’a pas lieu car, le plaignant, ASK Gras Savoye était absent.
Déborah Gnagne, autrefois employée chez ASK Gras Savoye, est aujourd’hui la Directrice Générale du Groupe DAYO, une entreprise panafricaine spécialisée dans le courtage d’assurance et basée au Bénin, au Burkina, en Guinée. Pour rappel, Déborah Gnagne après ses études a été employée chez ASK Gras Savoye où elle a dirigé 3 de ses filiales au Bénin, au Libéria et en Sierra Leone pendant 4 années.

Notons que, quelques mois après la plainte contre le Groupe DAYO, et a quelques jours de l’audience de sa fondatrice Déborah Gnagne, le principal auteur de la plainte, le PCA du groupe Ask Gras Savoie au Bénin, le Directeur général, Géraud AGBODJOGBE a été licencié.
Rappel d’une affaire commerciale devenue pénale
Selon la plainte déposée par ASK Gras Savoye, le Groupe DAYO aurait recruté des employés de la société Marocaine et utilise du matériel appartenant à cette même société. Une accusation que le Groupe DAYO de Déborah Gnagne réfute. D’après DAYO, ses recrutements ont été fait dans les normes. Il explique que, sur les « 13 anciens employés de ASK Gras Savoye ayant rejoint Dayo, 9 étaient sous contrat à durée déterminée arrivés à échéance, tandis que les 3 autres, en contrat à durée indéterminée, avaient légalement démissionné en bonne et due forme ».
Le dossier, initialement porté devant le tribunal de commerce de Cotonou, a été rebaptisé et renvoyé sur le plan pénal, permettant ainsi, l’intervention de la BEF. Alors, au retour d’un voyage d’affaire, Déborah Gnagne a été arrêtée à Cotonou par la Brigade Économique et Financière (BEF), puis placée sous convocation après huit (08) jours de garde à vue. Une perquisition dans les locaux de DAYO à Cotonou avait suivi son arrestation : les équipements et téléphones des employés saisis.

Une affaire qui va au-delà d’un simple contentieux commercial
Les dessous de cette poursuite judiciaire laisseraient à croire à une main invisible à la manœuvre. Notons que, les problèmes de l’ivoirienne Déborah Gnagne ont commencé depuis qu’elle a pris la décision de créer sa société de courtage en assurances et d’impacter le monde de l’économie en Afrique. Le groupe DAYO, devenant un acteur incontournable du courtage en assurances en Afrique de l’Ouest devient en même temps la cible des géants du domaine. « En fondant Dayo, Déborah ne fait pas qu’innover : elle défie les règles non écrites d’un domaine jalousement gardé par des acteurs puissants. Sa volonté de redéfinir le paysage du courtage, où les grandes compagnies étrangères détiennent des monopoles lucratifs, bouleverse un écosystème peu enclin à accepter l’émergence de nouveaux venus africains. Pour certains, l’audace de Déborah est perçue comme un crime de lèse-majesté. Les acteurs en place, peu disposés à partager un gâteau déjà bien réparti, voient en elle une menace directe à leurs intérêts ».
Aujourd’hui, après la création de sa boite, elle est poursuivie par cette même entreprise.








